dimanche 9 novembre 2008

Bien comprendre les apports nutritionnels recommandés (ANR)

Les apports nutritionnels recommandés (ANR) ou encore les apports quotidiens recommandés (AQR), sont toujours les données auxquelles la plupart des gens se fient pour leur apport régulier en différents nutriments. Aux États-Unis, les ANR équivalent au RDA (Recommended Dietary Allowance ).

L'apport nutritionnel quotidien moyen est celui qui permet de combler les besoins nutritionnels de la quasi-totalité (97 à 98 %) des sujets en bonne santé appartenant à un groupe donné, défini en fonction de l'étape de la vie et du sexe. L'ANR représente l'objectif de consommation usuelle chez les particuliers.
Source: Santé Canada

Maintenant les apports nutritionnels de référence (ANREF) remplacent, en version « améliorée », les apports nutritionnels recommandés (ANR) publiés 1990, en tant qu’outil d’évaluation et de planification de l’alimentation des personnes bien-portantes. Les ANREF sont le fruit de la collaboration entre les scientifiques canadiens et américains pour assurer à la population nord–américaine des apports en nutriments (par exemple, vitamines et minéraux) suffisants, non seulement pour éviter les carences nutritionnelles ou les apports excessifs, mais également pour réduire au minimum le risque d’apparition d’une maladie chronique. Les ANREF proposent différents types de valeurs de référence, celles-ci ayant un usage qui lui est propre.

Valeurs de référence

  • Besoin moyen estimé (BME): Quantité d’un nutriment jugée nécessaire pour répondre aux besoins de 50 % des personnes bien-portantes, d’un sexe donné et à un stade précis de la vie.Fondé sur la littérature scientifique.

  • Apport nutritionnel recommandé (ANR): Apport moyen d’un nutriment, pour répondre aux besoins quotidiens de 97 % à 98 % de la population bien-portante d’un sexe donné et à un stade précis de la vie. Sers d’objectif individuel calculé à partir du BME.

  • Apport suffisant (AS): On obtient l’AS soit à partir de données expérimentales, soit en estimant la quantité d’un nutriment consommé par un groupe de personnes bien portantes et en supposant que cette quantité est suffisante pour favoriser la santé. Remplace l’ANR si on ne dispose pas de données suffisamment précises pour obtenir un BME.

  • Apport maximal tolérable (AMT): L’apport quotidien continu le plus élevé qui n’entraîne pas de risque d’effets indésirables sur la santé chez la plupart des membres de la population en général. Plus les apports dépassent l’AMT, plus les risques d’effets indésirables augmentent.

Une publication parût sur le site de NutraNews afin de choisir des suppléments nutritionnels efficaces et de qualité rapporte ceci sur les ANR/RDA: « ils correspondent, en fait, aux quantités de vitamines et de certains minéraux que vous devez absolument consommer pour éviter des carences et les maladies qui les accompagnent, comme le scorbut, le béribéri ou la pellagre… C’est la quantité minimale indispensable de nutriments pour le maintien des fonctions biologiques et de la santé d’individus bien portants.

Or, les besoins en nutriments essentiels peuvent être augmentés par des situations particulières comme, par exemple, une naissance prématurée, des troubles métaboliques, des infections, des maladies chroniques, des traitements médicamenteux… Des facteurs environnementaux comme le stress, la pollution, le soleil… peuvent également accroître ces besoins.Définis pour éviter les maladies liées aux carences, les RDA ne constituent pas un guide pour nous maintenir en bonne santé, énergiques et robustes ni pour écarter de nous les maladies liées au vieillissement. D’autant plus que les besoins de chaque individu sont spécifiques.

Plus de 20 000 études (à la National Library of Medicine, aux États-Unis) mettent en valeur les effets bénéfiques pour la santé de vitamines et de minéraux pris à des doses beaucoup plus élevées que les RDA. »

Je vous invite à lire le reste de l'article qui mérite notre attention pour l'excellence de son contenu.

Les ANR/RDA continuent malheureusement à être basées essentiellement sur les carences à la base des maladies plutôt que sur la prévention des maladies chroniques et la promotion de la santé optimale. Prenons un exemple, les ANREF pour la vitamine C sont fixées à 75 à 90 mg par jour selon que vous êtes une femme ou un homme en santé pour combler vos besoins. Selon l'institut Linus Pauling spécialisé dans la recherche des micronutriments pour la santé optimale et qui doit son nom à son éminent fondateur Linus Carl Pauling ayant reçu deux prix Nobel et qui a entre autres popularisé l'utilisation de la vitamine C, cette quantité (qui a tout de même été augmentée avec les années) visait entre autres à éviter des maladies graves comme le scorbut. Il est clairement indiqué sur le site de Santé Canada (ici), que ces doses précisent entre autres les doses minimales pour l'utilisation de l'énoncé d'usage ou fin propre à la dose : « Aide à prévenir une carence en vitamine C »

Toujours selon l'institut Linus Pauling, la quantité de vitamine C exigée afin de prévenir les maladies chroniques est beaucoup plus élevée que celle exigée pour la prévention de scorbut. Une grande partie des renseignements concernant la vitamine C et la prévention des maladies chroniques est basée sur des études prospectives (voir section disease prevention), dans lesquelles la consommation de vitamine C est évaluée sur un grand nombre de personnes qui sont suivies au fil des années afin déterminer s'ils développent des maladies chroniques spécifiques. Ces doses plus élevées sont d'ailleurs clairement énoncées sur le site de santé Canada (suivez ce lien) et connues dans leur monographie de la vitamine C au tableau 1. La dose maximale étant fixée à 2000 mg/jour qui est la dose fondée sur l'apport maximal tolérable (AMT) qui représente l'apport total en vitamine C provenant des aliments et des suppléments (IOM 2006). Vous référer ci-dessus pour la définition de l'AMT, qui spécifie bien l'augmentation des risques passé cette dose et non un problème spécifique documenté. Vous pouvez vous référer à l'article suivant sur les nouvelles recommandations pour les antioxydants diététiques et qui rapporte qu'il n'y a aucune évidence scientifique que même de très grandes quantités de vitamine C sont toxiques ou exercent des effets néfastes sur la santé.

Vous pouvez probablement mieux comprendre les ANREF incluant la valeur de référence bien connue des consommateurs l'ANR ou AQR ou RDA (aux E-U), et ce, pour tous les nutriments, incluant la vitamine C citée en exemple ci-dessus.

Ayant cité cette vitamine en exemple, j'aimerais spécifier que l'Institut Linus Pauling mentionne clairement que la vitamine C (acide L-ascorbique) dans les suppléments est disponible sous plusieurs formes, mais qu'il y a peu d'évidence scientifique qu'une de ces formes est mieux absorbée ou plus efficace qu'une autre. Par contre, la qualité du produit est importante. Prenez soin de vous assurer que vos suppléments sont de qualité supérieure et même si possible répondant aux normes de qualité pharmaceutique afin de vous assurer d'un produit fiable et sécuritaire. Les « bonnes pratiques de fabrication pharmaceutique », sont plus rigoureuses que celles recommandées à l’industrie des suppléments nutritionnels. Des avis de santé Canada ont déjà été émis sur des suppléments de vitamines C qui pourraient nuire à votre santé. La qualité pharmaceutique vous assure entre autres de ce qu'il y a réellement dans le produit.

mercredi 5 novembre 2008

Les isoflavones de soya provenant des suppléments et du lait de soya sont utiles au système immunitaire des femmes en postmenopause


L'hormone oestrogène a des avantages positifs sur le système immunitaire des femmes. Pendant la ménopause, les effets du vieillissement et la diminution de la concentration d'oestrogène peuvent avoir un impact négatif sur le système immunitaire. Les isoflavones de soya ont des propriétés oestrogéniques et antioxydantes, donc elles peuvent être favorables aux femmes pendant ce stade de leur vie.

Une étude a évalué les effets des isoflavones de soya, tant dans le lait de soya que sous la forme de supplément, sur l'immunité et le stress oxydatif chez les femmes en postménopause. Les résultats de cette étude placébo contrôlé en double insu (ou double aveugle) a montré que les isoflavones de soya provenant soit du lait de soya ou des suppléments étaient favorables. Les isoflavones ont augmenté la population de cellules-B, cellules importantes du système immunitaire et ont diminué la concentration dans le plasma d'un composé dont les niveaux élevés sont un indicateur de dommage à l'ADN. Le lait de soya et les suppléments d'isoflavones peuvent donc être protecteurs contre les dommages à l'ADN et améliorer la fonction immunitaire chez les femmes postménopausées.

Source: Soy isoflavones modulate immune function in healthy postmenopausal women, Tracy A Ryan-Borchers, Jean Soon Park, Boon P Chew, Michelle K McGuire, Lisa R Fournier and Kathy A Beerman, American Journal of Clinical Nutrition, Vol. 83, No. 5, 1118-1125, May 2006


Pour en savoir plus sur les isoflavones et les sources alimentaires

mardi 4 novembre 2008

Les "Pépites de Santé" du Dr Ray Strand - Les médecins sont orientés vers la maladie

Les médecins sont fondamentalement orientés vers la maladie et orientés vers les médicaments. Enfin, c'est de cette façon dont nous sommes formés. À l'école de médecine, nous passons tout notre temps à apprendre comment diagnostiquer et traiter la maladie. Même ce que nous appelons la médecine préventive est en fait la détection hâtive de la maladie. Lorsque je faisais des bilans de santé physique sur n'importe lequel de mes patients, je cherchais vraiment ces maladies silencieuses comme la tension artérielle élevée, le diabète précoce, ou le cholestérol élevé. Les frottis cervicaux (PAP tests), les mammographies et les tests pour la prostate (PSA) étaient faits pour détecter les cancers précoces. Si je ne trouvais pas de maladie, je disais simplement à mes patients qu'ils étaient bien et que je ne devais pas les revoir avant deux ou trois ans.

Lorsque j'ai commencé à explorer la littérature médicale à propos de la médecine nutritionnelle, je me suis rendu compte que je ne faisais en fait vraiment rien pour prévenir la maladie. Je diagnostiquais simplement et traitais la maladie. Certainement, j'étais capable d'aider la plupart de mes patients à améliorer la qualité de leur vie; cependant, dans le cas de plusieurs maladies dégénératives, je traitais simplement les symptômes et ne changeais rien au cours de la maladie. Ce pouvait-il qu'il y ait quelque chose dont je n'étais pas conscient ou que je n'avais pas appris à l'école de médecine qui pourrait être favorable à mes patients? Après avoir observé quelques améliorations de santé stupéfiantes chez mes patients qui avaient commencé à prendre des suppléments nutritionnels de haute qualité, j'ai commencé à explorer la littérature médicale avec une nouvelle et vive ardeur.

Source: Dr. Strand Health Nuggets
Parution: 13 juillet 2008

dimanche 2 novembre 2008

Un supplément de vitamine D peut réduire le risque de certains cancers

Les chercheurs suggèrent qu'améliorer l'apport en vitamine D puisse réduire l'incidence de cancer et la mortalité. Comme il est difficile d'obtenir de façon adéquate la vitamine D par le biais de la nourriture seulement, les scientifiques suggèrent qu'un supplément de vitamine puisse aider à élever les apports de vitamine D à des niveaux protecteurs.

Un rapport a conclu que la carence en vitamine D peut représenter des milliers de morts prématurés par cancer annuellement. L'équipe de recherche a revisé 63 études sur la relation entre la vitamine D et certains types de cancer dans le monde entier entre 1966 et 2004. La majorité d'études rapporte un rapport protecteur entre une teneur suffisante en vitamine D et un risque inférieur de cancer, surtout pour les cancers du côlon, du sein, de la prostate et des ovaires. La Vitamine D se retrouve dans le lait, aussi bien que dans du jus d'orange fortifié, le yogourt et les fromages, autour de 100 unités internationales (U.I). par portion. Les chercheurs ont suggéré que les gens puissent considérer un supplément de vitamine afin d'élever leur consommation totale à 1 000 U.I par jour. Prendre plus de vitamine D pourrait être important pour les gens vivant dans les régions du nord, qui reçoivent moins de vitamine D du soleil.

Source: The Role of Vitamin D in Cancer Prevention, Cedric F. Garland, Frank C. Garland, Edward D. Gorham, Martin Lipkin, Harold Newmark, Sharif B. Mohr and Michael F. Holick, American Journal of Public Health, Vol 96, No. 2 252-261 February (2006).

La société canadienne du cancer rapporte que les preuves sont de plus en plus nombreuses concernant le fait que la vitamine D pourrait réduire le risques de certains types de cancers. De nombreuses personnes présentent des carence en vitamine D. La société canadienne du cancer recommande qu'au Canada les adultes considèrent la prise d'un supplément de vitamine D. Les bébés nourris exclusivement au lait maternel risquent de souffrir de carence en vitamine D. Les suppléments leur sont aussi recommandés.

Pour l'article complet et les références suivez ce lien provenant du site de la Société canadienne du cancer.