L'apport nutritionnel quotidien moyen est celui qui permet de combler les besoins nutritionnels de la quasi-totalité (97 à 98 %) des sujets en bonne santé appartenant à un groupe donné, défini en fonction de l'étape de la vie et du sexe. L'ANR représente l'objectif de consommation usuelle chez les particuliers.
Source: Santé Canada
Maintenant les apports nutritionnels de référence (ANREF) remplacent, en version « améliorée », les apports nutritionnels recommandés (ANR) publiés 1990, en tant qu’outil d’évaluation et de planification de l’alimentation des personnes bien-portantes. Les ANREF sont le fruit de la collaboration entre les scientifiques canadiens et américains pour assurer à la population nord–américaine des apports en nutriments (par exemple, vitamines et minéraux) suffisants, non seulement pour éviter les carences nutritionnelles ou les apports excessifs, mais également pour réduire au minimum le risque d’apparition d’une maladie chronique. Les ANREF proposent différents types de valeurs de référence, celles-ci ayant un usage qui lui est propre.
Valeurs de référence
- Besoin moyen estimé (BME): Quantité d’un nutriment jugée nécessaire pour répondre aux besoins de 50 % des personnes bien-portantes, d’un sexe donné et à un stade précis de la vie.Fondé sur la littérature scientifique.
- Apport nutritionnel recommandé (ANR): Apport moyen d’un nutriment, pour répondre aux besoins quotidiens de 97 % à 98 % de la population bien-portante d’un sexe donné et à un stade précis de la vie. Sers d’objectif individuel calculé à partir du BME.
- Apport suffisant (AS): On obtient l’AS soit à partir de données expérimentales, soit en estimant la quantité d’un nutriment consommé par un groupe de personnes bien portantes et en supposant que cette quantité est suffisante pour favoriser la santé. Remplace l’ANR si on ne dispose pas de données suffisamment précises pour obtenir un BME.
- Apport maximal tolérable (AMT): L’apport quotidien continu le plus élevé qui n’entraîne pas de risque d’effets indésirables sur la santé chez la plupart des membres de la population en général. Plus les apports dépassent l’AMT, plus les risques d’effets indésirables augmentent.
Une publication parût sur le site de NutraNews afin de choisir des suppléments nutritionnels efficaces et de qualité rapporte ceci sur les ANR/RDA: « ils correspondent, en fait, aux quantités de vitamines et de certains minéraux que vous devez absolument consommer pour éviter des carences et les maladies qui les accompagnent, comme le scorbut, le béribéri ou la pellagre… C’est la quantité minimale indispensable de nutriments pour le maintien des fonctions biologiques et de la santé d’individus bien portants.
Or, les besoins en nutriments essentiels peuvent être augmentés par des situations particulières comme, par exemple, une naissance prématurée, des troubles métaboliques, des infections, des maladies chroniques, des traitements médicamenteux… Des facteurs environnementaux comme le stress, la pollution, le soleil… peuvent également accroître ces besoins.Définis pour éviter les maladies liées aux carences, les RDA ne constituent pas un guide pour nous maintenir en bonne santé, énergiques et robustes ni pour écarter de nous les maladies liées au vieillissement. D’autant plus que les besoins de chaque individu sont spécifiques.
Plus de 20 000 études (à la National Library of Medicine, aux États-Unis) mettent en valeur les effets bénéfiques pour la santé de vitamines et de minéraux pris à des doses beaucoup plus élevées que les RDA. »
Je vous invite à lire le reste de l'article qui mérite notre attention pour l'excellence de son contenu.
Les ANR/RDA continuent malheureusement à être basées essentiellement sur les carences à la base des maladies plutôt que sur la prévention des maladies chroniques et la promotion de la santé optimale. Prenons un exemple, les ANREF pour la vitamine C sont fixées à 75 à 90 mg par jour selon que vous êtes une femme ou un homme en santé pour combler vos besoins. Selon l'institut Linus Pauling spécialisé dans la recherche des micronutriments pour la santé optimale et qui doit son nom à son éminent fondateur Linus Carl Pauling ayant reçu deux prix Nobel et qui a entre autres popularisé l'utilisation de la vitamine C, cette quantité (qui a tout de même été augmentée avec les années) visait entre autres à éviter des maladies graves comme le scorbut. Il est clairement indiqué sur le site de Santé Canada (ici), que ces doses précisent entre autres les doses minimales pour l'utilisation de l'énoncé d'usage ou fin propre à la dose : « Aide à prévenir une carence en vitamine C »
Toujours selon l'institut Linus Pauling, la quantité de vitamine C exigée afin de prévenir les maladies chroniques est beaucoup plus élevée que celle exigée pour la prévention de scorbut. Une grande partie des renseignements concernant la vitamine C et la prévention des maladies chroniques est basée sur des études prospectives (voir section disease prevention), dans lesquelles la consommation de vitamine C est évaluée sur un grand nombre de personnes qui sont suivies au fil des années afin déterminer s'ils développent des maladies chroniques spécifiques. Ces doses plus élevées sont d'ailleurs clairement énoncées sur le site de santé Canada (suivez ce lien) et connues dans leur monographie de la vitamine C au tableau 1. La dose maximale étant fixée à 2000 mg/jour qui est la dose fondée sur l'apport maximal tolérable (AMT) qui représente l'apport total en vitamine C provenant des aliments et des suppléments (IOM 2006). Vous référer ci-dessus pour la définition de l'AMT, qui spécifie bien l'augmentation des risques passé cette dose et non un problème spécifique documenté. Vous pouvez vous référer à l'article suivant sur les nouvelles recommandations pour les antioxydants diététiques et qui rapporte qu'il n'y a aucune évidence scientifique que même de très grandes quantités de vitamine C sont toxiques ou exercent des effets néfastes sur la santé.
Vous pouvez probablement mieux comprendre les ANREF incluant la valeur de référence bien connue des consommateurs l'ANR ou AQR ou RDA (aux E-U), et ce, pour tous les nutriments, incluant la vitamine C citée en exemple ci-dessus.
Ayant cité cette vitamine en exemple, j'aimerais spécifier que l'Institut Linus Pauling mentionne clairement que la vitamine C (acide L-ascorbique) dans les suppléments est disponible sous plusieurs formes, mais qu'il y a peu d'évidence scientifique qu'une de ces formes est mieux absorbée ou plus efficace qu'une autre. Par contre, la qualité du produit est importante. Prenez soin de vous assurer que vos suppléments sont de qualité supérieure et même si possible répondant aux normes de qualité pharmaceutique afin de vous assurer d'un produit fiable et sécuritaire. Les « bonnes pratiques de fabrication pharmaceutique », sont plus rigoureuses que celles recommandées à l’industrie des suppléments nutritionnels. Des avis de santé Canada ont déjà été émis sur des suppléments de vitamines C qui pourraient nuire à votre santé. La qualité pharmaceutique vous assure entre autres de ce qu'il y a réellement dans le produit.